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132 - Reine Antier 1801 - 1883 _____________________________

Publié par Paroisse de la Nativité

Cinquième enfant de la famille Antier, Reine voit le jour le 19 Novembre 1801 alors que son papa est décédé depuis quelques semaines. Elle est baptisée à Lausonne (Haute Loire) Bien entourée par son frère et ses sœurs, aimée et respectée par sa mère comme un don du ciel après son veuvage, Reine grandit dans une famille très unie et profondément chrétienne.

Elle s'épanouit en découvrant ce qu'est aimer et être aimé, malgré l'absence du père et les difficultés qui en résultent… Avec toute sa famille, elle vient habiter à Varenne, chez un oncle « prêtre réfractaire ». Là, à l'école de cet homme de foi et de grande humanité, Reine apprend à respecter infiniment toute vie. Elle apprend à aimer chaque personne pourqu' elle se reconnaisse aimée de Dieu lui-même.

À l'adolescence, Reine choisit de se consacrer au Seigneur… Un essai au monastère des Ursulines de St-Chamond lui permet de reconnaître que là n'est pas sa voie !... Dès son plus jeune âge, deux passions l'habitent : - Partager avec les enfants du village ce qu'elle a et ce qu'elle apprend. - Visiter et aider les personnes pauvres et âgées des environs.

Son éducation terminée, comme elle voulait consacrer sa vie à l’enseignement, elle entre à la Société des Dames de l'instruction du Puy en Velay et, à dix-huit ans, reçoit l’habit de cet Institut avec le nom de sœur Augustine.

Encore novice, ses supérieures lui confièrent la direction d’une classe dans une école du quartier, ouverte aux filles. Les quelque deux ans qu’elle passa dans cet emploi la firent apprécier de ses supérieures. C’est alors qu’elle reçut avec simplicité et dans le plus confiant abandon, son obédience pour St-Didier-la-Séauve, pittoresque paroisse située aux confins du diocèse. Elle y restera 20 ans.

En 1846, pour répondre à une instante sollicitation venant du diocèse d’Autun, la supérieure du Puy l’envoie avec cinq compagnes prendre la direction de l’école des filles, à Chauffailles.

Sœur Augustine se fait apprécier à Chauffailles par sa sagesse, la clairvoyance de son jugement, sa grande bonté, non moins que par sa riche expérience dans l’enseignement. Plusieurs jeunes filles viennent s’offrir pour faire partie de la Société. Un noviciat est donc ouvert près de l’école. Douze ans plus tard, la Maison de Chauffailles possédait un florissant noviciat et avait déjà fondé soixante-dix établissements répartis en cinq diocèses.

Le 14 septembre 1859, Mgr Bouange publia solennellement le décret d’érection de la communauté des Sœurs de l’Enfant-Jésus-de-Chauffailles. La communauté naissante comptait 14 novices et 78 religieuses professes ayant sœur Augustine comme chef de file.

En 1877, à la demande de Mgr Petitjean, Mère Augustine eut la joie d’envoyer le premier contingent de ses sœurs au Japon.

En 1881 : Des jeunes japonaises demandent à partager la vie des sœurs.

Dans sa vie, comme dans ses écrits, sa direction à base de foi est toute centrée sur l'amour... « Peut-on croire que Dieu nous aime et ne pas se consumer d'amour pour lui ? » « Ouvrons les fenêtres de notre âme, exposons-la au grand Soleil de l'Amour. Loin de nous une religion qui glace et resserre le cœur… Rappelons-nous que nous sommes enfants de Dieu et vivons dans la joie et dans une vraie liberté. » « jeter le passé dans la miséricorde de Dieu, le présent à l'amour, et abandonner l'avenir à la Providence… » «Que rien ne vous trouble, ne vous ôte le calme et la paix de l'âme.» « Aimez-vous beaucoup, encouragez-vous au bien les unes les autres… »

" Voyez comme on est heureux au

service de Dieu " (Reine Antier)

On pouvait rencontrer S. Augustine dans les travaux de la vie ordinaire : cuisine, ménage, lessive, etc « Cela ne fait pas de mal ! Les mains calleuses et les plus noircies seront les plus belles en paradis, » disait-elle en riant... Elle attachait beaucoup d'importance aux détails de la vie : « Vous avez de grands désirs de sainteté et vous rêvez de beaux actes de vertus, mais où les cherchez-vous ? Cueillez à votre portée les petites fleurs de l'humilité et du renoncement… avec un grand amour pour Jésus, uniquement pour lui plaire… » « Je n'ai pas grande estime pour celles qui se vantent à tout propos de franchir la mer et… qui se noient dans un verre d'eau ! Soyons modestes, nous sommes si petites… » « Allez au cœur de Jésus. Il vous dira: je suis né pauvre, j'ai vécu pauvre et je suis mort pauvre. Voilà Celui que nous suivons… »

Reine Antier mourut le 28 octobre 1883 âgée de 82 ans,

après avoir travaillé à l’ouverture de 127 établissements. La congrégation comptait 356 religieuses professes, 16 novices, 7 postulantes et 111 établissements.

Sources Congrégation des Sœurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles de Rivière-du-Loup (Québec.)

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