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098 - Les Marguerites du Seigneur.

Publié par Paroisse de la Nativité

Trois jeunes femmes prénommées Marguerite
sont appelées à une vocation religieuse et y
répondent passionnément par amour du
Christ, chacune à sa manière. Nous suivrons
donc ce « bouquet de Marguerites » depuis
l’enfance jusqu’à la mort en remarquant au
passage d’étranges coïncidences entre leurs
trois spiritualités.
Louis Antoine

Introduction :

Les voies impénétrables du Seigneur, certains diront le hasard a voulu que dans un laps de temps relativement court : un siècle, trois jeunes personnes prénommées Marguerite soient appelées à une vocation religieuse et y répondent passionnément par amour du Christ, chacune à sa manière.La première en date (1620/1700) Marguerite Bourgeoys religieuse au Canada. La deuxième (1647/1690) Marguerite-Marie Alacoque, en France religieuse cloîtrée. La troisième (1701/1771) Marguerite d’Youville fondatrice des Sœurs Grises au Québec.

Animées d’une même foi mais en suivant des chemins bien différents, ces trois religieuses ont laissé une trace indélébile dans la longue marche de la chrétienté et on rejoint la multitude de Saintes et Saints du Paradis.

Marguerite-Marie Alacoque, canonisée en 1920, est à l’origine de la diffusion populaire du culte au Sacré-cœur de Jésus.

Marguerite Bourgeois canonisée par Jean-Paul II en 1982. Première sainte du Canada.

Marguerite d’Youville a été canonisée par Jean-Paul II en1990. Elle est reconnue patronne des bénévoles des organisations caritatives. Première sainte d’origine canadienne.

La vie de ces saintes femmes se situe dans ce 17e siècle qualifié de grand siècle par les historiens en raison de l’importance de l’œuvre du roi Louis XIV « le grand ». Lorsque Marguerite Bourgeois vient au monde, la France est encore sous le règne de Louis XIII « le juste » qui meurt en 1643. Son fils Louis lui succède, il a neuf ans et règnera jusqu’à sa mort en 1715. A cette date, Marguerite d’Youville vient d’avoir quatorze ans et elle aide sa mère, veuve, aux travaux ménagers et c’est Louis XV qui autorisera plus tard sa communauté de religieuses. Ce siècle est marqué sur le plan religieux par le Jansénisme, « mouvement qui privilégiait l’initiative divine face à la liberté humaine s’opposant ainsi aux Jésuites qui accordaient à celle-ci un plus grand pouvoir. » Il est marqué aussi par l’influence de nombreuses personnalités religieuses comme François de Sales, Jeanne de Chantal, Marie de l’Incarnation, Vincent de Paul, Claude La Colombière entre autres Saints. Cette période correspond aussi à l’implantation des Français en « Nouvelle-France » à la suite de Jacques Cartier avec le chevalier de Maisonneuve qui fonde en 1634, en compagnie de Jeanne Mance, Ville-Marie qui deviendra plus tard Montréal.

Dans les pages qui suivent nous constaterons combien furent différentes les vies de ces « Marguerites » qui devaient leur prénom sans doute à Sainte Marguerite , jeune fille d’Antioche, martyre de la foi sous Dioclétien et connue en Orient sous le prénom de Marine. Ou bien à Sainte Marguerite d’Ecosse, mariée au roi Malcom III, qui se fit remarquer par sa piété et son grand amour pour les pauvres. (Le prénom Marguerite vient d’un mot grec margueritès qui veut dire perle.) Prédestination de ce prénom pour ces véritables perles fines que furent ces modèles de sainteté.

Nous avons la chance que toutes trois ont laissée des écrits autographes qui nous permettent de mieux saisir les réalités de l’époque. Le style en est parfois désuet et même pour Marguerite Bourgeoys rédigé en vieux français ce qui ajoute à son charme. Nous suivrons donc ce « bouquet de Marguerites » depuis l’enfance jusqu’à la mort en remarquant au passage d’étranges coïncidences entre leurs trois spiritualités.

http://marguerites.du.seigneur.over-blog.com