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036 -Interventions de Mgr. Rivière.

Publié par Paroisse de la Nativité

 

Editorial du 2 février 2024

« L’HOMME EST UN APPRENTI »

              Chacun connaît ce propos d’Alfred de Musset sur l’apprentissage de la vie humaine passant par la souffrance : « nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert. » Est-ce à dire que souffrir serait un bien nécessaire pour grandir en humanité ? Oh non, trois fois non !
              Pour autant, il n’est aucune expérience un peu sérieuse de la vie humaine, qui ne soit déchirée un jour ou l’autre par la souffrance d’un proche, et aussi par la sienne propre. Plutôt que de faire des considérations sur la souffrance, tenons-nous près des personnes souffrantes. Et cela, sans jugement, sans discours, sans condamnation des autres… Nous tenir au côté de l’homme ou de la femme qui souffre. Sans plus ! Le recevoir, la recevoir, dans sa brisure profonde que seul l’amour divin viendra consoler.
              L’évangile selon saint Marc, que nous lisons chaque dimanche du temps ordinaire cette année, confronte son lecteur, dès le début, au drame de la douleur humaine : celle de l’homme dont l’intelligence et le cœur sont emprisonnés par des esprits impurs, celle de la belle-mère de Simon en proie à la fièvre, celle des malades et des démoniaques, atteints de maux multiples qui sont amenés à Jésus par un peuple compatissant, celle d’un lépreux, d’un paralytique…
               Loin de nier le drame de la souffrance, l’évangile selon saint Marc nous fait regarder sans faux-fuyant Celui qui a clairement enseigné aux siens qui le suivaient : « le fils de l’homme doit beaucoup souffrir… » (Mc 8,31) Nous savons à quel point cette annonce a provoqué chez Pierre un sentiment naturel de refus. En effet, il n’est jamais facile d’accepter cela, surtout pour ceux qu’on aime. C’était tout à fait incompréhensible humainement de recevoir un Christ souffrant, totalement bafoué, rendu abominable à voir.
           Les lettres des catéchumènes adultes sont chacune très différentes, mais toutes sont marquées d’un saisissement d’amour, celui du Christ montrant le chemin, la vérité et la vie, au milieu de la nuit de la souffrance et du doute.
            La difficulté éprouvée d’habiter dans un monde tellement traversé par les malheurs et les grandes souffrances, loin de nous accabler, nous poussent à demeurer, sans agitation et sans discours, dans une confiance : « tu ne peux abandonner, Seigneur, le cœur qui se tourne vers Toi. 
               Le peuple de Dieu, qui entrera d’ici peu dans l’entrainement du Carême, connaitra la force du réconfort dans la souffrance. Il est un peuple dans lequel chacun peut compter sur l’autre, et dans lequel aucun membre souffrant, ni aucun membre joyeux ne l’est sans ce lien profond avec tous les autres : « nous sommes membres les uns des autres dans le Christ », affirme l’apôtre Paul.
+ Benoît RIVIÈRE


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NOUS VOICI CONVOQUÉS EN SYNODE

Le peuple de Dieu dans chacun de ses membres est convoqué par le Pape à examiner le chemin qui est pris aujourd’hui, et à examiner les pas qu’il faut faire pour avancer. Comprenons ce qui nous est demandé.

Rappelons-nous déjà que, dans notre diocèse, des chrétiens ont connu l’expérience d’un synode entre 2015 et 2017. Il s’agissait de s’ancrer dans le réel à l’écoute du Christ, et il s’agissait de nous porter joyeusement au cœur des frères et des sœurs, au cœur de tous les frères et les sœurs en humanité. Les synodes diocésains ne sont pas évidemment les seuls moments où s’éprouve le fait de marcher ensemble dans la Foi. Un peu partout, sans bruit, dans l’Eglise catholique comme dans les autres Eglises, des renouveaux sont en mouvement, des nouvelles manières de s’encourager et se porter dans la responsabilité allègent les fardeaux, des écoutes plus profondes de l’aspiration des autres mettent en marche ceux qui s’étaient trouvés arrêtés en cours de route.

Le Pape a donc décidé d’ouvrir pour l’Eglise universelle un synode qui s’achèvera en octobre 2023. Et il a décidé de commencer cette nouvelle étape synodale par nous, je veux dire, en partant des Eglises locales. Nous voici en situation de devoir faire un discernement, nous concrètement en diocèse : où et de quelle manière se trouvent des personnes qui cheminent ensemble et différentes les unes des autres ? Qu’apprenons-nous les uns des autres, et qui nous fait vivre davantage ? Apprenons-nous ensemble, et concrètement comment, à être transformés par la voix des exclus, et à être renouvelés par l’écoute de la Parole de Dieu ?
Une rencontre des « récits » d’expériences synodales, c’est-à-dire d’expériences heureuses d’ouverture les uns aux autres dans la mission de l’Eglise, début février 2022.

Le service de communication du diocèse donnera régulièrement des précisions sur ce chemin synodal et il recueillera les témoignages de ceux et de celles qui le voudront.

C’est une chance étonnante que d’être convoqués ensemble à prendre ce chemin de l’Eglise toujours en cours de transformation évangélique, et toujours en train de se tourner mieux vers l’horizon missionnaire.

Que Saint Jean Chrysostome fêté récemment nous y aide, lui qui disait que Eglise et synode étaient deux termes synonymes !

+ Benoît RIVIERE

Message de Noël 2021

aux habitants de Saône et Loire


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Conférence de Monseigneur Rivière pour les Bernardins,

décembre 2020

 

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  Parution de ''Simples conversations''

Ce 14 novembre, parait le nouveau livre "Simples conversations"
de Monseigneur Benoît RIVIERE et d'Anne JACQUEMOT
aux Editions Médiaspaul.


LIVRE SIMPLES CONVERSATIONS