Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

155 - L'orgue de l'église Saint André _________________

Publié par Paroisse de la Nativité

Instrument construit en 1900 par Charles Michel-Merklin (1)
de la rue de Vendôme à Lyon.
13 jeux répartis sur 2 claviers et pédale.
Traction entièrement mécanique
 

Charles Félix Michel,

né le 28 mars 1849 à Paris, mort le 12 avril 1926 à Lyon, est un facteur d'orgues.

Il est d'abord apprenti dans la Société anonyme pour la fabrication de grandes orgues (anciens établissements J. Merklin-Schütze et Cie). Il travaille ensuite un temps chez Aristide Cavaillé-Coll, puis retourne en 1872 auprès de Joseph Merklin qui a entre-temps créé sa nouvelle manufacture, J. Merklin & Cie, basée à Lyon. Il devient le gendre de ce dernier en épousant sa fille Marie-Alexandrine, le 18 novembre 1875.

Ne voyant aucun descendant en mesure de lui succéder, Joseph Merklin fait entrer le jeune couple Michel dans la société, en juillet 1879, en partageant ainsi désormais ses parts avec son gendre. Ce dernier, Charles Michel, ne lui inspirant confiance qu'à moitié, leur engagement est signé pour une durée de 5 ans, puis signé de nouveau pour dix ans.

En juin 1894, les tensions internes de la société Merklin & Cie amènent son fondateur à partir. A son départ, il interdit expressément à sa fille et à son gendre d'utiliser son nom Merklin à des fins commerciales. Ils ne tiendront pas compte de cette interdiction et leur société s'appellera "Charles Michel - Merklin". Cette dénomination sèmera stratégiquement le doute auprès de la clientèle (et même encore aujourd'hui auprès du public devant le patrimoine "Merklin").

Amenant sa société en déficit, Charles Michel se trouve obligé de la vendre. Deux employés, Francisque Pic et Pierre Chenet, rachètent ainsi la manufacture qui devient "Les successeurs de Charles Michel - Merklin" le 1er mai 1902.

Quelques orgues construits par la manufacture Charles Michel - Merklin :

    Villefranche-sur-Saône, église Saint-Pierre (1895)
    Marcigny,  Saint-Nicolas (1895)
    Ecully, église paroissiale (1895)
    Lyon, basilique Notre-Dame de Fourvière (1896)
    Lyon, église Sainte-Blandine (1896)
    Annonay, église Saint-Joseph-de-Cance (1898)
    Saint-Étienne, église Saint-Roch (1899)[2]
    Anse, église Saint-Pierre (1899)
    Lyon, église de la Rédemption (agrandissement/achèvement 1900)


    Chauffailles, collégiale Saint-André (1900)

    Ars-sur-Formans, basilique Saint-Jean-Marie-Vianney (1900)    c

   Yssingeaux, église Saint-Pierre (1902)
    Veauche, église Saint-Laurent (1902)
    Lyon, église Notre-Dame-de-Bellecombe (1904)
    Firminy, église Saint-Firmin (1905)[4]


Composition :

Grand Orgue (280 tuyaux.):
Bourdon 16, Bourdon 8, Montre 8, Prestant, Doublette,
Récit (336 tuyaux.):
Flûte Traverse 8, Gambe 8, Voix Céleste 8, Flûte octaviante 4, Trompette, Basson-Hautbois.
Pédale:
Soubasse 16, Bourdon 8 empruntés mécaniquement au GO
Appel anches (mécanique)
Trémolo


L'orgue de l'église de Chauffailles et sa restauration en 2007-2008 :

Frank Bistocchi, facteur d'orgues, possède son atelier à Saint-Paul-en-Cornillon (42). Il a été désigné pour restaurer le magnifique orgue de l'église, installé en 1900. Frank a divisé son travail en deux étapes. Il s'engage à mettre tout en œuvre pour que la première partie soit terminée et fonctionnelle avant Noël. Il a déjà démonté, nettoyé, remplacé les pièces défectueuses d'une partie importante de la première phase, reste le remontage de ces pièces restaurées et l'accordage des tuyaux, à savoir que l'orgue en question compte au total 616 tuyaux.

 

Console de l'orgue

 

Si la restauration des orgues vous captive, il est possible d'en savoir plus en consultant l'évolution du travail de Frank Bistocchi en images sur son site, à votre disposition à l'adresse suivante : www.orguedechauffailles.weebly.com

 

Chauffailles recevait le 25 Octobre  2012 les membres
de l'association des orgues de Saône et Loire.

A l'issue de la réunion un concert d'orgue a réjoui les mélomanes présents
ainsi que l'instrument capable de répondre à la virtuosité des intervenants :

Monsieur Martinet
co-titulaire des orgues de St Pierre et St Vincent de Mâcon
ainsi que de St Laurent sur Saône;
et Gérard Targe compositeur, titulaire de l'orgue de Chauffailles
et de Charlieu

 

Monsieur Martinet

 

Gérard Targe

 

Nous avons eu l'honneur de recevoir aussi en 2017 :

 

.Anthony LEROUX
titulaire de la tribune de l'église Saint-Martin-Saint-Laurent d'Orsay,

 

Loïc Mallié,
organiste titulaire de l'église de la Trinité à Paris.

****************************************

 

L'association "les Amis de l'Orgue de l'église Saint André" de Chauffailles ?

Je n'en ai pas trouvé trace sur Internet

 

 

 

(1) Différences entre les dénominations : Michel, Merklin, Kuhn

Bien souvent, aujourd’hui, nombre d’orgues sont attribués à tort à Joseph Merklin alors qu’ils sont l’œuvre de ses successeurs… et inversement… La confusion vient du fait que le seul nom "Merklin" est, par erreur et par méconnaissance, couramment retenu pour simplifier l’appellation d'une société dont la dénomination comportait effectivement ce nom.

En 1894, lorsque Joseph Merklin quitte la société "Merklin & Cie" dont il était le fondateur et qu’il partageait avec sa fille Marie-Alexandrine et son gendre Charles Félix Michel, il leur interdit expressément d'utiliser son nom "Merklin" à des fins commerciales. Ils ne tiendront pas compte de cette interdiction, et leur société (basée à Lyon) profitera ainsi du prestige du nom "Merklin" en s’appelant "Charles Michel - Merklin" tandis que Joseph Merklin dirigera sa propre société (basée à Paris) "J. Merklin & Cie". De plus, la société lyonnaise "Charles Michel - Merklin", dans sa succession, perpétuera l’utilisation du nom "Merklin", notamment au-delà de 1907[5], année de son rachat par le facteur d’orgues suisse Carl-Théodore Kuhn, avec la dénomination "Michel - Merklin & Kuhn".

Parallèlement, en 1898, lorsque Joseph Merklin se retire définitivement de son activité pour prendre sa retraite, il cède ses parts aux deux associés qui l’avaient accompagné dans la création de sa dernière société à Paris, Joseph Gutschenritter et Philippe Decock, et il leur accorde l’utilisation commerciale de son nom "Merklin". La dénomination "J. Merklin & Cie" de la société parisienne est donc maintenue après le départ de son illustre fondateur.